Jonathan Schofield[GBR]

  • Art & Peinture

Chronique

Le 21.02.2020 par Juliette Mantelet

Jonathan Schofield l’affirme tout de suite : même s’il est né à Manchester, qu’on ne s’y trompe pas, il est avant tout Londonien… « Et Européen », précise-t-il. Son studio se trouve dans l’Est de Londres, vivier fascinant d’artistes et de créateurs émergents. À Stoke Newington, plus précisément, un quartier en plein renouveau, au nord de Shoreditch et de Dalston, pour ceux qui connaissent bien la capitale. « Sur une route très intéressante. Près du parc et de ma maison. Mon studio a une superbe lumière naturelle et une énergie incroyable », écrit Jonathan. L’Est de Londres se compose des anciens quartiers pauvres de la ville. C’est là où se trouvaient les usines. Il y a quelques années, les prix y étaient alors relativement bas et beaucoup d’artistes, comme Jonathan, s’y sont installés. Pour le peintre, « L’Est est une sorte de paradis ». Il peint les couleurs et les formes. Les léopards et les femmes. Et son travail à l’honneur d’être exposé dans la collection permanente de la célèbre Royal Academy of Arts, du côté de Mayfair. Dans les quartiers chics.

LA VIE LONDONIENNE

Comme de nombreux londoniens, Jonathan attrape tous les matins pour bien commencer la journée un croissant à la boulangerie. Ses préférés sont ceux de Luminary. Ensuite, il se rend à vélo jusqu’à son studio, où il s’oblige à aller « un peu tous les jours », malgré ses nombreux projets. Là-bas, il met de la musique, il range, il peint. « Chaque jour est différent. Aucun ne se ressemble », raconte-t-il. C’est le rêve, la vie d’artiste. Jonathan travaille avec Partnership Editions, une plateforme fondée en 2017 par une girl boss, Georgia Spray, qui met en avant les artistes londoniens émergents et qui cherche à rendre l’art plus abordable. Rose Electra Harris, Hester Finch, Venetia Berry ou encore Jessica Yolanda Kaye dont nous vous avons déjà parlé en font aussi partie. C’est un peu notre site de référence pour dénicher des artistes cool à Londres. L’autre passion de Jonathan, c’est la mode. Il a même fondé sa propre agence artistique dans ce domaine. Le Studio Palermo. Pour lui, c’est simplement « une autre manière d’être créatif ».

DE LA COULEUR AVANT TOUTE CHOSE

À mi-chemin entre Matisse et Picasso, Jonathan Schofield est avant tout un coloriste talentueux. La couleur c’est « son obsession ». Qui constitue pour lui un sujet sans fin. « La couleur a toujours été avec moi depuis que je suis enfant. Je ne peux pas expliquer ce besoin de travailler avec, mais c’est essentiel à ma vie ». Les couleurs de la Méditerranée, par exemple, où il voyage beaucoup. Il s’y rend même en train, c’est son « pèlerinage » préféré. « Je laisse la grisaille à Londres et j’arrive à Marseille dans l’après-midi avec le ciel bleu éclatant et l’odeur de la lavande. » Le Sud a toujours été la source d’inspiration des artistes. Matisse et ses vues de Collioure, Picasso et Antibes… Les reflets du soleil sur la mer, les maisons colorées, le bleu des Calanques. Tant d’éléments propices à la création. Et encore plus quand on est habitué au ciel gris et aux nuages anglais. Dans l’univers coloré ultra surréaliste de Jonathan, comme dans la chanson de Vendredi sur Mer, les femmes ont la peau bleue. Un bleu intense et profond. Mais pour l’artiste, impossible de choisir sa couleur préférée. « Ce serait comme devoir choisir entre mes enfants », s’amuse-t-il. Il s’intéresse à la vibration, au sentiment, au poids et à l’impact psychologique de chaque teinte. Et cherche les meilleures combinaisons pour peindre ses rêves et ses souvenirs ensoleillés de ses pèlerinages au Sud, sortis tout droit de sa mémoire.

Ps : On a quand même réussi à lui faire dire sa combinaison de couleurs préférée, le rose et le brun.                                                                                                    

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