Anna Ferrier^[FRA]

Rythme effrenné. Anna Ferrier a capté dans son nouveau et premier livre, « Un jour, un dessin », les vies modernes des trentenaires nomades. Sa vie. Illustratrice française résidant actuellement à Londres après des passages inspirants à New York, Londres ou encore Hong Kong, Anna a déjà des jolis croquis à raconter. Ceux d’un quotidien endiablé ; joyeuse errance passionnée.

Comme une ode aux grandes écrivaines anglophones du 20e siècle, Anna Ferrier déverse sur papier la folie et l’extravagance de la société contemporaine. Elle qui se cherche et peine parfois à panser ses doutes et ses blessures. L’écho est immanquable : les lignes d’Edith Wharton ou de Kate Chopin se dévoilent et se libèrent au gré du trait de l’illustratrice qui délit les langues. Puis au fil des pages, Salinger s’imbrique, rattrapant les cœurs et mœurs de l’Amérique des fifties ; une réverbe au trait d’Anna ; vif et piquant. Mais aussi de sa génération Y, effrontée et malicieuse. Contemporains, les coups de crayons dansent, virevoltent et flirtent, cherchant la réponse à un questionnement permanent. Les personnages se meuvent, se toisent et se retrouvent après une chorégraphie effrénée. Les croquis d’Anna peuvent alors défiler, comme un boogie jamais achevé.