Victoria Roussel^[FRA]

Après une licence d’arts plastiques et un master en communication et industrie créative, Victoria Roussel est devenue journaliste pour Beware, magazine en ligne explorant les nouvelles tendances urbaines (musique, graphisme, mode, photo, design…). Elle supervise la rubrique graphisme et les évènements artistiques.

Couleurs, matières et supports

Egalement graphiste indépendante, elle a réalisé des affiches (pour Rock en Seine l’année dernière), des performances graphiques (installation de tape art sur 400m2 éclairée à la lumière noire à la Peacock Society cette année), des planches de longboard (pour l’expo Ride My Art 2015 au Tny Café à Paris), une fresque murale de 2m sur 3m à Montreuil, des tote bags illustrés (disponibles sur son eshop), bref, Victoria Roussel n’a peur de rien, ni des couleurs, ni des matières, ni des supports.

Fortement inspirée par Matisse, Victoria Roussel utilise les couleurs avec tact et simplicité. Elles s’enchevêtrent et se superposent sans se brouiller. Elles s’imbriquent et chacune semble naturellement prendre sa place. Certaines de ses réalisations présentent également un style très New Age et psyché, façon pochette d’album des Pink Floyd ou poster spirituel rappelant les sept chakras.

Jungles dégradées

Au départ, Victoria Roussel produit des dessins très réalistes. « Pour travailler ma technique », confie-t-elle. Aujourd’hui, elle expérimente et tâtonne pour trouver sa patte. En ce moment, elle est obsédée par les dégradés et les jungles en prolifération. « J’aime quand c’est vivant, coloré et relevé. Je n’aime pas quand c’est trop lisse. En tant que graphiste, je travaille sur du numérique, ce qui permet une recherche intensive des matières. J’ajoute ensuite du grain à mon dessin pour altérer le côté poli du numérique. »

Pour la couverture de notre premier numéro papier, Victoria a réalisé une illustration totalement inédite, qui mêle couleurs, motifs et volupté.