Rachel Victoria Hillis[GBR]

  • Illustration

Chronique

Le 07.01.2019 par Juliette Mantelet

L’urgence climatique est désormais bien connue de tous et les citoyens se mobilisent de plus en plus pour tenter de protéger la planète. Une pétition sur le web, « l’Affaire du siècle », a même récolté près de 2 millions de signatures ces dernières semaines pour attaquer l’État en justice pour inaction. Dans l’illustration aussi, l’écologie et la nature sont devenues des thématiques centrales. Rachel Victoria Hillis, une jeune illustratrice basée à Liverpool, propose sa version du sujet dans des dessins aux traits naïfs où les plantes sont omniprésentes. Une célébration illustrée efficace de leur impact sur le moral et sur l’atmosphère.

La jungle en pots

La nature et la botanique ont toujours été intimement liées à l’art. En peinture, la nature a longtemps servi de cadres aux scènes et aux portraits, elle a été le sujet principal des toiles impressionnistes (cf Les Nymphéas de Monet, Les Tournesols de Van Gogh) … Mais de nos jours ce thème prend encore plus de sens et les plantes et la végétation semblent, à défaut d’envahir nos villes, occuper de nombreux univers illustrés. La nature explose dans l’art, preuve que les artistes ont compris son importance vitale. La végétalisation de l’art accompagne ce besoin criant de végétaliser la ville, les plantes sont partout dans les dessins, comme des graines lancées à travers le web afin d’ouvrir les esprits et aussi, d’apaiser les mentalités. Rachel, elle, a en effet réalisé une série entière sur les espaces verts, voulant prouver leur impact positif sur le corps et l’esprit. Partout où elle va, elle raconte toujours visiter des jardins botaniques.

L’effet hygge

C’est bien connu, la nature adoucit les mœurs, elle apaise les esprits, et l’art de Rachel aussi. Pour aller avec son sujet, la jeune femme adopte justement un style très doux, presque enfantin. Elle n’ajoute aucune profondeur de champ, aucune perspective non plus, développant ainsi un univers rassurant, simple, sans ailleurs inquiétant possible. Ses illustrations sont comme des collages d’éléments que Rachel positionne dans un même cadre, des aplats d’objets. Elle imagine des intérieurs cosy, une sorte de jungle du Douanier Rousseau domestiquée. Elle plonge le spectateur dans une atmosphère douce, intime et paisible, au creux d’un effet « hyyge » à la danoise dans des intérieurs joliment décorés. Comme quand on aperçoit une fenêtre éclairée depuis la rue un soir de pluie.

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