Luis Alejandro Cuellar[COL]
- Photographie & Cinéma
Chronique
Petits moments d’été, jeux de plage et importance du soleil avec le travail du photographe colombien Luis Alejandro Cuellar. De Paris aux côtes d’Italie, il fige sous sa caméra les instants ensoleillés et montre comment l’été et sa chaleur caractéristique peuvent modifier profondément l’énergie des lieux.
Another Day Of Sun
Luis est colombien mais il est venu à Paris pour se consacrer à sa vraie passion, la photographie. Ses images ne sont pas des compositions très mises en scène, elles sont plutôt prises sur le vif et fugaces, à l’image des épisodes qu’elles figent. Le quotidien est le sujet qui intéresse le plus le photographe. Ce qu’il souhaite, c’est le « poétiser ». Prendre le temps de contempler ce qui se passe autour de lui et voir « la spécificité de chaque moment ». La vie quotidienne représente pour l’artiste « un million de trésors » et la photographie est pour lui un moyen de « faire jaillir l’exceptionnel dans la vie de tous les jours ».
Il nous offre une vision de l’été simple et spontanée. Il saisit au vol des petits instants que l’on apprécie tous : les jeux dans l’eau, les bains de mer sur la plage, la sieste sur un balcon. Il ne photographie pas des paysages rêvés et idylliques, mais des gens ordinaires dans leurs flâneries et leurs moments de vacances et de détente. Des corps alanguis sur une plage italienne, des enfants s’arrosant dans un bassin parisien, des silhouettes cherchant l’ombre sur le Canal. Il se dégage de ses photos une sensation de douceur alanguie, une certaine nonchalance. Une lumière douce et des tons bleus verts très naturels qui nous reposent des photos aux tonalités hyper saturées qui carburent sur Instagram, viennent finir le tableau.
Qu’il soit à Paris ou en Italie, Luis tente aussi toujours par ses clichés de montrer l’importance du soleil et de l’été sur les comportements des gens et sur l’énergie d’un lieu. Pour lui, originaire de Colombie, le soleil a toujours été une norme. Lorsque le photographe est arrivé à Paris, il a pris véritablement conscience de ce lien entre bonheur et soleil. Cet astre que l’on passe notre temps à attendre et que les peuples d’Amérique Latine ont érigé comme Dieu. À l’arrivée des beaux jours, tout le monde semble chercher sa présence auprès de l’eau, que l’on soit sur le bord de plage ou le long d’un canal parisien. Retrouver l’onde illuminée par les rayons d’été, pour ceux qui restent à Paris comme pour ceux qui s’envolent loin, c’est un peu la quête de tous en ces mois de juillet et d’août. En contemplant les photos du colombien, la quête prend fin, un court instant. De quoi se rassasier de flots et de soleil jusqu’au départ en vacances.