Cha Gonzalez[FRA]
- Photographie & Cinéma
Interview
Dans ce chapitre 7 consacré à la fête, la photographe Cha Gonzalez se confie sur son rapport aux autres durant cette parenthèse floue et salutaire que peut-être la nuit, le jour. La fête.
Cha Gonzalez, jeune et fou
Photographe et vidéaste, Cha Gonzalez vit aujourd’hui à Paris, après avoir grandi à Beyrouth, au Liban. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2010, depuis des années, elle capture la fougue de la jeunesse, ses fêtes, ses errances et ses contradictions. Collaborant avec de prestigieux médias comme Le Monde, le Wall Street Journal, Elle, Libération, Grazia ou encore Causette, Cha a le regard acerbe et réfléchi d’une documentariste. La grâce et la volatilité d’une artiste. Rencontre intérieure avec Cha Gonzalez.
Quelle fêtarde es-tu ?
J’aime aller dans n’importe quel type de fête. Tous les contextes m’intéressent tant que les gens ne me demandent pas d’être pris en photo et que la musique est assez bonne pour que je danse la moitié du temps (c’est ce qui me tient éveillée).
Ta fête la plus folle ?
Été 2020, dans les Cévennes. Il y avait 400 personnes et ça faisait du bien de se retrouver. Le son était génial, le lieu magique… Ou bien ce Nouvel An, où on a dansé sur le générique de l’âne Trotro en boucle pendant 20 bonnes minutes.
Quelle est ta philosophie de la fête ?
La fête c’est le lieu où je peux entrer en transe, parler de tout, serrer des gens dans mes bras, être vraiment avec les autres. Je suis assez casanière en dehors de ça donc ce sont des moments importants pour moi.
À quoi ressemblera la fête d’après ?
Comme je suis allée à des fêtes pendant cette période, je sais déjà à quoi elles ressemblent… Le sentiment n’est pas tout à fait le même. Il y a une sorte de soulagement d’être là et en même temps on ressent un certain poids qui plombe un peu. De toute façon, ces moments ont toujours été un peu contradictoires, alors…