Loyle Carner

Une panne de scooter de la red’ chef survenue 30 minutes avant l’interview et me voici partie pour une rencontre improvisée avec un jeune et talentueux rappeur anglais. Une petite suée dans les couloirs du métro plus tard, j’arrive au rendez-vous. Ladies and gentlemen, let me introduce you to Loyle Carner ! Voici comment s’est déroulée ma toute première entrevue, last minute donc, avec celui que nous avions sélectionné parmi les 5 musiciens à suivre dans notre premier numéro papier de septembre dernier.

La rencontre

Loyle. Un chouette type tout sourire qui me met à l’aise dès les premières secondes de cet interview éclair : 10 minutes au compteur. Loyle s’apprête en effet à passer sur la scène du Pop Up du Label.

Le concert d’ailleurs, parlons-en. Complet, à la plus grande surprise de Loyle lui-même, hyper touché que tant de gens se soient déplacés pour l’écouter rapper et pour chanter en cœur avec lui. Car oui, malgré l’accent tranché du jeune anglais, son public connaît les paroles sur le bout des doigts. Électrisantes.

« I need you near, ‘cos I’m the boy but you’re the man I can’t defeat the fear
Sailing and seeing tears
Sipping to be sincere
Steven need to keep it even ’til you re-appear
‘Til you re-appear
I need to keep it even ’til you re-appear. »

Loyle, rappeur et poète. En témoigne les deux proses qu’il a récitées lors de son live, l’une pour une petite sœur qu’il a toujours rêvé d’avoir, et l’autre, un émouvant hommage à son papa, décédé il y a deux ans. Le souvenir de ce dernier est d’ailleurs présent dans plusieurs de ses textes, notamment dans Cantona aka « King Eric », le célèbre footballeur français parti faire carrière de l’autre côté de la Manche et le joueur préféré de Mr. Carner père.

Good vibes, bon flow

On avait déjà vu Loyle au festival Pete the Monkey l’été dernier, sa première date en France, expérience que nous avions adorée. Réciproquement, car c’était pour lui aussi un formidable moment, « avec des gens incroyables, une ambiance bon enfant et une bouffe extra ». Oui, c’est sur que si on compare à l’Angleterre.

Je charrie.

Expérience française que Loyle renouvèle ces temps-ci : il était à Lille la veille de notre rencontre et partait à Nantes le lendemain. Semaine fatigante, sans compter ses récentes dates à Copenhague, Bruxelles et Berlin.

Le jeune anglais fait son petit bonhomme de chemin donc. Il écrit sur tout et rien – « toutes les petites choses du quotidien sont prétextes à écrire » – et nous délivre une musique touchante, un rap smooth aux influences old school, relevé de sa voix douce et chaude à l’accent marqué du Sud de Londres. Un style de rap qui lui est venu naturellement, influencé par un univers musical éclectique inculqué par ses parents.

A seulement 21 ans, en plus des voyages, c’est également les featuring impressionnants que Loyle enchaîne, notamment avec Kate Tempest et Rejjie Snow. Excusez du peu !

Nous l’avions annoncé il y a quelques mois déjà mais voilà l’occasion de le redire : Loyle Carner est un artiste à suivre de très près ! Humilité, sympathie et talent. Tout ce que l’on aime chez TAFMAG. La dernière actu en date ? Son nouveau titre, Stars & Shards, sorti ce 26 avril. Cadeau.

Marie Durantet
Loyle Carner, sur Soundcloud & Facebook