Mònica Figueras[ESP]
- Photographie & Cinéma
Chronique
Mònica Figueras photographie la sensualité des corps d’été
Mònica Figueras est une photographe espagnole débordant d’énergie solaire et estivale. Ses photographies d’amis proches parlent de plage, d’amour et de souvenirs d’été. En marge de notre dossier Sous le soleil, la plage : une histoire d’érotisme en société, nous avons souhaité vous reparler de cette artiste photographe qui illustre parfaitement la sensualité des corps d’été.
Article du 29 janvier 2019 par Juliette Mantelet
On pourrait presque deviner uniquement en contemplant ses images ultra esthétiques, gorgées de soleil, que Mònica est espagnole. Elle vient d’un petit village de la Costa Brava, où son papa était pêcheur. Plus jeune, Mònica voulait faire comme lui. Aujourd’hui, elle capture sur sa pellicule les moments d’été à la manière d’un carnet de voyage éternel. Sa couleur préférée est le bleu, cette couleur qui la calme, fil rouge de son travail, alternant du bleu turquoise des piscines à celui lumineux et infini de la mer au soleil. Lancée au départ dans une carrière de designer graphique, la jeune femme a finalement choisi la photographie, plus expressive et plus vraie. L’été, serviettes de plage, crème solaire, tongs et maillots de bain se décline sous l’œil de la photographe dans des images idéales et captivantes.
ALERTE, CLICHÉ PARFAIT
Les clichés de Mònica constituent un « feed » parfait digne des plus beaux comptes Instagram. Ses photos, toujours réalisées à l’argentique, dégagent une douceur et une authenticité puissantes. La jeune photographe ne les retouche presque pas et capture uniquement la lumière naturelle. Elle compose la série parfaite où tout concorde. Une série très arty, aux couleurs tendances, comme ce bleu cyan digne du célèbre film « Plein Soleil », ou ce rose orangé des couchers de soleil. Elles rappellent les tonalités des vieux Polaroids. Ce sont des photos de rêve. Le ciel y est toujours bleu, le soleil toujours éclatant, rayonnant sur la peau, le bord de la piscine ou l’onde de la mer, les couleurs sont sexy, attractives pour l’œil. L’unité visuelle est extraordinaire et choisir une sélection d’une dizaine d’images parmi son travail s’avère une tâche terriblement difficile tellement tout s’accorde à merveille.
VIVRE DE SOLEIL ET D’EAU FRAÎCHE
Les photos de vacances peuplent depuis longtemps les pellicules ou les mémoires des téléphones. Les Polaroids ou les appareils jetables ont permis d’immortaliser ces instants de bonheur éphémères bien avant qu’ils ne viennent habiter Instagram. Mònica, à la manière de sa collègue française Diane Sagnier, sublime ce genre et universalise la photo de vacances à travers un superbe journal intime d’été. Ses images ramènent la chaleur du mois d’août, recréent le sentiment exact des rayons du soleil qui brûlent sur les corps exposés.
Mònica capture des moments de sa vie qui sont en vérité très basiques ; déguster une glace, se baigner, bronzer. Ses sujets sont la mer, le soleil et les reflets de ce dernier. C’est une sorte de retour aux sources en images, de retour à l’essence de la vie et aux petits bonheurs simples. Ce sont des moments que chacun immortalise inconsciemment pendant l’été. Mais que l’artiste, par sa maîtrise exceptionnelle des couleurs, nostalgiques et romantiques à la fois, et des lumières aux infinies nuances, reproduit de manière puissante. Ses clichés illustrent les moments de vacances de tout un chacun et un sentiment se dégage de la même manière de ces moments d’été et de ses photos. Ce sentiment de liberté, de bonheur total, cette impression que l’été durera toujours. Par l’esthétisme absolu de ses images léchées, ce n’est plus tant le moment qui importe mais la portée universelle que Mònica en fait grâce aux outils photographiques divinement maîtrisés. En capturant ainsi ces instants de liberté et de bonheur, Mònica trompe le temps et la vie en nous faisant croire que cette félicité peut ne jamais s’éteindre et que la vie est toujours aussi séduisante.
PS : Pour un voyage encore plus parfait, écoutez « Summer Days » de Rhye en contemplant les clichés de Mònica. C’est elle qui le dit !