Miranda Sofroniou[GBR]
- Illustration
Chronique
Originaire de Londres, où elle a étudié l’illustration au Camberwell College of Arts, Miranda Sofroniou a quitté l’urbaine capitale britannique en 2017 pour s’installer à Melbourne, et voyager à travers le monde, au contact de la nature. Elle se consacre depuis entièrement à son art, peuplé de plantes et de paysages grandioses, découverts au fil de ses excursions.
SUR LA ROUTE DE MIRANDA
Avec le travail doux et précis de Miranda, réalisé à l’aquarelle et à la gouache, on part au milieu des plantes pour une escapade bucolique qui invite au voyage, comme les mots de Baudelaire, et évoque le travail d’autres illustratrices comme Chloe Joyce, Rachel Victoria Hillis, Angela McKay… Mais aussi la foisonnante jungle d’Orane Sigal ou les scènes fourmillantes de Mügluck. C’est tout une génération d’artistes qui se tourne aujourd’hui vers la nature et la célèbre, fascinée par le pouvoir des plantes et alarmée par l’état de notre planète.
Miranda puisse son énergie artistique dans le milieu qui l’entoure, racontant partir se balader dès qu’elle a besoin de trouver l’inspiration. L’Australie est bien connue pour ses paysages à couper le souffle et son environnement naturel unique. La jeune femme voyage beaucoup, et chacune de ses scènes constitue une véritable excursion pour le spectateur. Miranda dessine l’abondance dans une ode à la vie ultra optimiste. Ses illustrations sont très riches, les yeux doivent se concentrer pour en cerner tous les détails, tout saisir. Dans un souci de réalisme extrême, Miranda dessine le mouvement du sable, les nervures des feuilles, invente le nom des livres qu’elle esquisse, remplit même la « to do list » posée sur la table … Tant est si bien que chaque scène qu’elle imagine pourrait exister, la librairie pourrait prendre vie, comme la serre botanique ou ces intérieurs cosy et apaisants. Ses dessins, tant ils sont précis, pourraient servir de base à la construction d’un décor. On a envie de tout regarder et de pénétrer à l’intérieur de ses scènes, dépaysantes et réconfortantes. Dans toutes ses illustrations de nature, peuplées avant tout par les plantes, Miranda n’oublie jamais d’ajouter un personnage, souvent de dos, offrant ainsi au spectateur la possibilité de s’identifier et de s’imaginer prendre sa place.
L’artiste par cette jungle de détails déboussolante souhaite aussi permettre à son public de développer son sens de l’observation, et veut lui rappeler qu’il faut savoir se perdre, regarder autour de soi, ouvrir grands les yeux. C’est une ode pleine de douceur à la découverte d’autres territoires et aux splendeurs de la nature. Que de bons conseils à l’heure des vacances ! Sortez des sentiers battus.