Léo Dorfner[FRA]

  • Art & Peinture

Chronique

Le 13.03.2020 par Juliette Mantelet

Léo Dorfner n’est pas du genre à se prendre la tête. Après avoir fait les Beaux-Arts, il s’est lancé sur tous les fronts et toutes les pratiques à la fois, et peint surtout ce qu’il aime, ce qu’il trouve beau. En totale liberté. Sa présentation est efficace : « Je suis Léo Dorfner, né le 25 décembre 1985 à Paris ». Pour définir son travail, c’est plus compliqué. Il n’a pas encore vraiment décidé si c’était de la peinture ou du dessin. « La plupart du temps c’est de l’aquarelle. Et souvent de la poésie. C’est de l’art en tout cas », décrit Léo. Il fait des collages, de la photo, il peint à l’acrylique ou à l’aquarelle. Tire son inspiration aussi bien du monde de la BD, que du pop art d’Andy Warhol ou des films de Lars Von Trier. Il a grandi dans les années 80/90, âge d’or la pop culture. Et reproduit même des pochettes d’album sur des paquets de gitanes sur un compte Insta dédié, « Smoke Signal ». De Leonard Cohen au Sex Pistols, sans oublier The Velvet Underground. Et aimerait bientôt se mettre à filmer.

DU PAPIER à la peau

Le collage est le format de prédilection de l’artiste depuis trois ans. « Pour confronter les images ». Leur donner un sens nouveau. Faire de la « poésie visuelle ». Poésie qu’il accentue avec des légendes énigmatiques. Extrait : « Dans son regard absent et son iris absinthe ». Léo a surtout une certaine obsession pour la peau et le corps humain. « Parce que je trouve ça beau et parce que j’y prends du plaisir en le faisant », tout simplement. La peau avec ses cicatrices, ses blessures, son histoire. Dans ses collages, il assemble des parties de corps et des fleurs. Met en relation la couleur rose tendre de la chair ou des lèvres et le noir et blanc. Les gens et les corps qu’il dessine ce sont souvent des anonymes, trouvés sur Internet. Via Instragram ou Tumblr. Ou des personnes qu’il a pris en photo. Il constitue ainsi « sa banque d’images » entre pop culture, culture web, phrases poétiques et grands classiques. Logiquement, Léo est aussi fan de tatouages. Il en a pas mal lui-même. Qu’il s’est fait faire après en avoir dessiné sur les autres. De tous les genres, forcément. « Du texte, des dessins, des logos… » Beaucoup de références au rock’n’roll, dans lequel il a baigné petit. Et même un poème de Michel Houellebecq… Il les décline aussi sur ses dessins. Des tattoos en lettres capitales noires sur la chair encore rougeoyante.

Léo ne cherche pas à faire des explications à rallonge. Il n’a pas de message à faire passer. Quand on lui demande quel effet il recherche par toutes ces superpositions, il répond qu’il veut juste faire de « jolies choses ». C’est l’art pour l’art de Théophile Gautier. Ou plutôt la liberté de kiffer des années rock et rebelles.

All is dream                                                                                                                                                                                                          And now that, that is all over, all we’ve got is the silence                                                  Beauty and the Beast

Dans son regard absent et son iris absinthe

Blow up

In dark places

Paper Planes

Space Normal Speed

Tell me about the forest

Touch of Evil 2

Two Lovers

What you wanna do                                                                                                                                     

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