Edgar Berg[DEU]

  • Photographie & Cinéma

Chronique

Le 21.01.2020 par Juliette Mantelet

« Mon histoire commence dans une petite ville de l’ouest de l’Allemagne, nommée Kamen » écrit Edgar Berg, notre photographe du jour. Dans cette petite ville d’Allemagne, forcément, il n’y a pas grand-chose à faire. Alors, le skate-park devient très vite le centre de son monde et restera un élément essentiel de son enfance. « J’ai toujours été fasciné par les sports non conventionnels. Le skateboard, le break dance, l’escalade… » raconte l’artiste. Ce qui a vraiment retenu son attention : la façon dont les gens utilisent leur corps dans chacun des mouvements. Mais à l’époque, Edgar ne savait pas encore que cela jouerait un rôle crucial dans sa photographie.

PARIS & CHANGEMENT DE VIE

Paris, notre ville bien aimée, la ville lumière, de l’amour et du romantisme a joué un rôle certain dans la carrière d’Edgar. Après ses études à Dortmund, il a en effet l’opportunité de venir s’y installer pour travailler dans une agence de pub en tant que graphiste et motion designer. À Paris, tout change. Ses rues et son architecture produisent un déclic immédiat chez le jeune homme et lui donne surtout l’inspiration et l’envie de se lancer dans la photo. Lassé d’être enfermé dans un bureau de 9h à 17h, il s’achète un appareil sur Ebay et commence à immortaliser ses flâneries. Il n’a jamais arrêté depuis et n’a jamais non plus quitté Paris.

UN MONDE PLUS BEAU

Les images que l’on présente ici sont extraites de son livre, « The Space Between Us ». Et réalisées dans les paysages à couper le souffle de l’Afrique du Sud. Edgar signe des portraits de groupes surréalistes, humanistes et poétiques qui mettent en scène le lien essentiel à préserver entre l’homme et la nature. Une relation apaisée comme on en rêve en ce moment. La nature est omniprésente ; devient un personnage à part entière. Les hommes viennent juste l’habiller un temps de leur corps presque nu. On retrouve aussi la passion du photographe pour le mouvement. Hommes et femmes ondulent pour se fondre dans le décor. Suivent avec leurs voiles le vent qui souffle sur le sable. Copient la couleur de l’eau de leurs bonnets de bain. Tout respire la sérénité. L’harmonie. Impression renforcée par des lumières douces et dorées par lesquelles Edgar cherche à reproduire la sensation « d’un câlin chaleureux et réconfortant ». À l’heure où les habitats de plus de 327 espèces sont menacées par les incendies australiens, où les déchets des pays européens envahissent la Malaisie et où l’hiver n’est toujours pas arrivé en Scandinavie, les images d’Edgar où l’homme et la nature évoluent ensemble offrent une parenthèse d’espoir et interrogent nos rapports à Mère nature. Et surtout, font réfléchir à la manière dont chacun d’entre nous peut agir, par le moindre petit geste. L’heure n’est pas au défaitisme mais à l’action. On le répète, quand l’homme et la nature ne font qu’un, le monde est foncièrement beau. Voyez par vous-mêmes.

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