Aatise[FRA]

  • Mode

Chronique

Le 21.03.2019 par Pauline Guillonneau

Créée par deux « eco fashion activists », la marque Aatise est née à Bordeaux pour faire du beau avec du bien. Heide et Julia sont fans de mode depuis toujours, inspirées par les belles tenues et les nobles matières.

Attiser le désir

L’une a travaillé plus de vingt ans comme ingénieure textile dans un grand groupe de mode et a connu les travers de la sur-consommation et du gaspillage. C’est Heide Baumann qui s’occupe du design et de la production. L’autre, c’est Julia Schena, en charge de la communication puisqu’il est essentiel aujourd’hui de savoir parler de son projet, justifier ses actions et convaincre de son message. Heide et Julia sont bien des activistes, des fashionistas engagées, presque des militantes du « savoir consommer ». Dans un monde en pleine réflexion sur notre empreinte écologique, dans une transition quasi révolutionnaire autour de la consommation éthique, les deux créatrices en s’associant ne pouvaient qu’imaginer une marque de mode écoresponsable et 100% transparente.

Aatise a banni le coton s’il n’est pas recyclé – puisqu’on rappelle qu’il faut entre 5000 et 10000 litres d’eau pour cultiver 1 kg de coton – et redonné sa place aux fibres naturelles : le lin, le lycoell, la viscose et la laine. Des matières agréables à porter qu’on ne connait parfois pas très bien et qui laissent la peau respirer sans impacter notre planète. Dans une logique 360°, Aatise est bien évidemment une marque 100% Made in France et justifie sur son site ses prix. Jusqu’à sa marge. Car nul n’est sans ignorer que la qualité a un coût et que le bien, ça se paye mieux.

L’idée d’Aatise : proposer aux femmes et aux hommes de prendre la main sur leur vestiaire en bousculant leurs façons d’acheter leurs pièces phares. Chez Aatise, les vêtements sont disponibles en pré-commande ou sur-mesures après simple échange avec les créatrices. Si une pièce n’a pas été commandée à 100% de la production nécessaire, c’est qu’elle est jugée inutile et Heide s’attèle à proposer un autre design. La marque replace l’humain et la communication dans la consommation mode et redonne de la valeur à la pièce acquise. C’est comme ça que la marque cherche à attiser le désir pour l’acquisition d’un vestiaire. On retrouve des robes portefeuilles aux multiples coloris également déclinées en jupes longues, des mailles en laine ou des pantalons Tencel et coton recyclé. Engagé, mais stylé” parce qu’heureusement, c’est le bon tournant qui se prend.

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